Travaillant encore au Centre régional du livre de Franche-Comté (à l'époque), mes Petites Fugues, c'était avant tout des heures sur Word et Excel. Les dossiers de présentation des auteurs, les mises à jour sur le site, les feuilles de route. Ah ! Les feuilles de route... Du tableur indigeste à la belle feuille format A3 avec les étapes de notre Tour de Franche-Comté, il y en a eu, des litres de café et des picotements dans les yeux. Mais tout basculait quand l'angoisse de l'organisation faisait place aux sourires, ravis et sincères, d'une rencontre attendue, préparée, répétée.
Mes Petites Fugues, c'était aussi les flots d'arbres qui se succédaient en silence dans la voiture, la tête de sanglier empaillée au-dessus de la table du petit-déjeuner ou le karaoké improvisé sur le chemin de l'hôtel. C'était l'exaltation des collègues, « Tu verras, elle / il est super ! » en se transmettant la clé de la voiture. C'était le débat d'un village entier sur LA virgule qui faisait planer le mystère dans tout un livre. C'est ce qui m'a donné le goût de la médiation culturelle.
Pour tout ça et pour tout le reste, Les Petites Fugues, merci.