La roue tourne, tourne, tourne.
L’eau de la Seine alimente le bief juste à côté de la nouvelle médiathèque de Foncine le Haut. Elle resurgit sur la place dans la fontaine gardienne de l’ancienne médiathèque, rue de l’église. Là elle y est triste, mélancolique ; elle ne voit plus entrer les amis des Petites Fugues littéraires, le public toujours présent, les accompagnateurs, les auteurs…
Les Petites Fugues, je les connais, les côtoie depuis 2009, année de la venue de notre première auteure : Maylis de Kerangal.
Animer, écouter, participer, voilà la chaleur que procure ce festival de novembre.
Accompagner un auteur dans un collège, un lycée, une librairie, une bibliothèque dans notre Haut-Jura, quelle félicité, quelle jouissance !
Surtout, derrière l’écrivaine, l’auteur, il y a un être humain que j’ai aimé découvrir.
Ce que j’ai beaucoup apprécié ce sont les rencontres avec des personnes enthousiastes et chaleureuses au cours des stages d’octobre au Canopé de Besançon.
Ce que je retiendrai comme meilleur souvenir, et pourtant il y en aurait beaucoup, c’est la venue d’Anne-Sophie Subilia en 2017 à la médiathèque de Foncine le Haut. Cette rencontre entre elle, l’auteure et moi l’animateur a amené le début d’une amitié durable, allant bien au-delà des Petites Fugues, avec son compagnon, Anne-Sophie, mon épouse et moi-même ! Amitié qui perdure.
Anne-Sophie est la seule écrivaine qui soit intervenue dans la nouvelle médiathèque pour nous présenter son dernier roman : Neiges intérieures, et ce le 7 février 2020 ainsi que dans les librairies de Saint-Laurent-en-Grandvaux et des Rousses.
Un des ouvrages que j’ai particulièrement appréciés, J’enquête de Joël Egloff (c’est l’histoire d’un piteux détective à la recherche du petit jésus qui a disparu de la crèche installée dans une église !) : le lire, le faire découvrir et donner l’envie au public avec la complicité de l’auteur, c’est pour moi une richesse, une joie et un réel plaisir que Les Petites Fugues apportent.
J’ai beaucoup apprécié ma rencontre avec Miguel Bonnefoy. Le déjeuner du midi à la maison avant les deux rencontres pour lesquelles je l’accompagnais, l’accueil au lycée de Morez, puis à la librairie des Rousses, le repas convivial du soir, le lever très tôt le lendemain, le petit café en face de la gare de Lons-le-Saunier avant qu’il ne reprenne son train. Des moments simples mais si riches en échanges.
L’eau coule fluide, limpide, la roue tourne, tourne. Merci, merci de m’avoir fait découvrir Les Petites Fugues littéraires.