Ludovic Janvier est né en 1934 à Paris, où il vit, marche 
et rêve. Il a été proche de Samuel Beckett qui l’a encouragé
 dans l’écriture, et sur lequel il a écrit deux essais remarqués : Pour Samuel Beckett (Minuit, 1966) et Beckett par
 lui-même (Le Seuil, 1969). Poète, romancier, essayiste, nouvelliste, il construit une œuvre singulière et forte, fondée 
sur ses obsessions intimes, et qui comprend une vingtaine
 de livres. Pour Ludovic Janvier, chaque texte exige sa voi(e)x 
personnelle. Édité ces dernières années par Gallimard, il y a 
publié des romans : Naissance (1984) et Monstre, va (1988) ; des recueils de nouvelles ou de textes brefs : Brèves d’amour (1993), En mémoire du lit (1996), Prix Goncourt de la Nouvelle, et Encore un coup au cœur (2002), Tue-le ! (Voix) (2002), Des rivières plein la voix (2004) ; des poèmes : La Mer à boire (1987, rééd. poche Poésie Gallimard, 2006), Doucement avec l’ange (2001), Prix Charles Vidrac ; ou encore une superbe rêverie sur la peinture de Bonnard : Bientôt le soleil (Éd. Le Flohic, 1998). Avec Ludovic Janvier, l’écriture, la création s’éprouvent comme un commencement sans cesse réitéré. Son dernier livre, un recueil de poèmes intitulé Une poignée de monde (Éd. Gallimard, 2006), est un voyage au cœur de l’humain. Comme pour toute son œuvre, on y retrouve la voix, le rythme, la musique, l’aspect charnel du texte.

Ludovic Janvier est décédé au début de l'année 2016.

Éléments bio-bibliographiques de novembre 2007